L’artiste profite également de la spécificité des lieux pour instaurer un jeu avec l’architecture contemporaine de l’espace muséal, mais aussi avec celle, néoclassique, du site du Grand-Hornu. Ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre (1999) ou No More Heroes (2011), installées à l’extérieur, résonneront ainsi de manière particulière avec le site industriel alors que la salle-pont du MACS (plus de 40 mètres de long) prendra la forme d’une galerie de sculptures, instillant un dialogue étonnant entre Le Marteleur, pièce emblématique de Constantin Meunier, et les sculptures d’assemblages que Johan Muyle réalisa à partir de moulages de plâtres comme De Spinario - Le Tireur d’épine (2017).
Pour clore l’exposition, Johan Muyle agrandit à l’échelle de la dernière salle du musée l’œuvre Singin’ in the Rain (2008) et en accentue le côté spectaculaire pour en faire une installation monumentale mêlant sculpture d’assemblage et mise en scène cinématographique.
Enfin, deux performances seront réalisées par l’artiste à l’occasion du vernissage. La première compose un tableau vivant et rappelle sensiblement L’Amie du magicien (1989). La seconde intègre l’évocation de la crise sanitaire que nous traversons depuis l’apparition du virus Covid-19.
Filmées, elles seront ensuite diffusées pendant toute la durée de l’exposition.
Commissaire d'exposition : Denis Gielen